09.02.2018

La biosécurité contre l’antibiorésistance

Efficacité du désinfectant à sec Stalosan F

La biosécurité contre l’antibiorésistance

Dans le cadre de la lutte contre la résistance aux antibiotiques, il faudrait mettre davantage l’accent sur la prévention des maladies, ce qui inclut des pratiques d’hygiène et de contrôle renforcées et une amélioration des conditions sanitaires. En d’autres termes, que la biosécurité soit un facteur déterminant dans ce combat.

PAR IVAN GOSPODINOV, Docteur Vétérinaire Groupe  VILOFOSS, DANEMARK

L’utilisation des antibiotiques sur les animaux destinés à la consommation humaine fait l’objet de nombreux débats dans le domaine de la médecine vétérinaire. La mauvaise utilisation d’antibiotiques chez les animaux destinés à la consommation représente une menace potentielle importante pour la santé des personnes, car les organismes pathogènes résistants qui se propagent dans les élevages sont en marge de s’introduire dans la chaîne alimentaire et il existe un risque de contamination de la nourriture. Les différentes utilisations des antibiotiques chez les animaux destinés à la consommation se disent thérapeutiques, prophylactiques et sub-thérapeutiques. La définition de chacune de ces utilisations varie, et ces approches différentes sont souvent mises en œuvre simultanément dans les cheptels. Par exemple, tous les ans, 16% des vaches laitières en lactation aux Etats Unis reçoivent une thérapie antibiotique contre les mammites cliniques, et presque toutes les vaches laitières reçoivent une injection intra-mammaire d’antibiotique prophylactique après chaque lactation pour prévenir et contrôler les mammites futures – principalement avec des pénicillines, céphalosporines ou autres béta-lactamines. De même, 15 % des veaux entrant dans les lots d’engraissement reçoivent des antibiotiques contre des maladies respiratoires cliniques, mais des traitements antibiotiques sont également administrés à 10% des veaux, apparemment sains, pour prévenir les maladies respiratoires. Environ 42% des veaux dans les lots d’engraissement reçoivent de la tylosine dans leurs aliments – un médicament macrolide à usage vétérinaire – pour prévenir les abcès du foie ralentissant la croissance. Environ 88% des porcs en croissance aux Etats Unis reçoivent des antibiotiques dans leurs aliments pour prévenir les maladies et favoriser la croissance, couramment des tétracyclines ou de la tylosine.

Un environnement optimal pour les bactéries

Les élevages de forte densité ou de faible niveau de biosécurité favorisent le développement et la propagation des maladies infectieuses, avec pour conséquence l’application de  traitement antimicrobien ou pour la prévention des maladies. Ceci favorise la sélection, la propagation et la persistance des bactéries résistantes aux traitements. Certaines de ces bactéries peuvent provoquer des infections chez les animaux et, dans le cas des bactéries zoonotiques, également chez l’homme. Les bactéries d’origine animale peuvent aussi constituer un moyen de transmission de gènes résistants aux pathogènes humains et animaux. Dans la plupart des cas, on peut prévenir les maladies par de bonnes pratiques d’élevage, un environnement sain et une bonne hygiène plutôt que d’avoir recours à l’utilisation prophylactique courante des antibiotiques.

Les mesures efficaces pouvant réduire la maladie dans les élevages incluent :

  • L’adoption de systèmes d’élevage extensifs :

des normes strictes en matière de bien-être, les élevages en plein air et biologiques permettent d’obtenir une meilleure santé animale avec une utilisation moindre des antibiotiques que dans les élevages intensifs. Des études récentes menées au Royaume-Uni, en Norvège et en Suède démontrent que dans les exploitations laitières biologiques, où le traitement préventif à base d’antibiotiques des vaches taries est peu courant, on constate le même taux de mammites que dans les élevages conventionnels ayant l’habitude d’utiliser les antibiotiques prophylactiques.

  • La diminution du stress : Le stress peut compromettre l’efficacité du système immunitaire de l’animal, alors que la diminution du stress favorise une meilleure immunocompétence et la capacité des animaux à lutter contre la maladie.
  • De bonnes pratiques de sevrage : Un sevrage trop précoce ou mal géré provoque un stress voire des maladies. Un sevrage plus tardif aide les animaux à être plus autonomes en matière de nutrition, d’immunité et de physiologie, ce qui réduit le stress et le risque de diarrhées.

• Maintenir une faible densité du cheptel et éviter les tailles des troupeaux excessives : l’entassement et un nombre trop élevé d’animaux facilitent la transmission des maladies et la mutation des pathogènes devenant plus virulents.

Une action clé qui se détache des autres en termes de prévention de l’antibiorésistance – est d’établir un environnement meilleur et plus sain par une meilleure hygiène et de bonnes pratiques en matière de biosécurité. La biosécurité signifie la prise de mesures pour que de bonnes pratiques en matière d’hygiène soient mises en place permettant de réduire le risque d’apparition de maladies et leur propagation. Ces mesures doivent être appliquées en permanence, non pas uniquement dès l’apparition d’une maladie.

Protocoles de désinfection rentables

De bonnes pratiques en matière de biosécurité nécessitent un protocole de désinfection. Un protocole mis en œuvre correctement peut s’avérer être un moyen rentable pour réduire les microorganismes pathogènes et constitue un élément important dans un programme de gestion des risques biologiques. Tout protocole de biosécurité doit comporter un agent d’hygiène et d’assainissement bien choisi. Stalosan F, fabriqué par Vilofoss, est un désinfectant en poudre qui permet la suppression des pathogènes dans les bâtiments  d’élevages d’animaux. Le produit est sous forme de fine poudre rose dont l’efficacité est basée sur la synergie d’action de plusieurs composants. De nombreuses études démontrent que ce produit a un mode d’action antimicrobien étendu et qu’il empêche la prolifération des micro-organismes pathogènes. Il agit de la même façon sur les divers types de bactéries, virus,  champignons et parasites. Stalosan F s’est montré efficace contre deux des pathogènes les plus dangereux pour l’homme et les animaux et la transmission de l’antibiorésistance à travers le monde – le Campylobacter jejuni et le Staphylococcus aureus ATCC 33592 (résistant à la méticilline-SARM)  (Voir Tableaux 1 et 2). La puissance prouvée du produit dans la suppression d’autres pathogènes d’origine alimentaire comme les Salmonelles et E. coli en fait un outil indispensable dans la lutte contre l’antibiorésistance et contre leur possible transmission des animaux à l’homme via la chaîne alimentaire.

Le désinfectant Stalosan F s’est montré efficace pour réduire de manière significative la formation d’ammoniac, absorber l’humidité excessive, abaisser le niveau du pH de la litière, contribuer à une meilleure qualité de l’air en limitant les émissions nocives, et améliorer la performance des animaux en général. Appliqué une fois par semaine, il peut améliorer les conditions de biosécurité des animaux et réduire la propagation des maladies. En même temps, il est totalement inoffensif pour l’homme et les animaux, ce qui en fait une solution idéale d’application lorsque les animaux sont présents dans les bâtiments. De nombreux essais ont démontré que, s’il est correctement appliqué, le Stalosan F réduit le besoin d’un traitement supplémentaire antibiotique. A long terme nous pouvons supposer qu’il sera un outil précieux dans la lutte contre la limitation de l’antibiorésistance- résultat de l’utilisation excessive de ces substances. Comme l’essai l’indique, Tableau 3, l’utilisation de Stalosan F permet d’avoir un pourcentage moins élevé de porcelets sous traitement médicamenteux. En d’autres termes – moins d’antibiotiques sont utilisés et, cependant, les résultats sont meilleurs.